On prie la terre d’accueillir les corps

On prie la terre d’accueillir les corps

On prie la terre d’accueillir les corps
Des défunts avec douceur! Ces êtres
Sont des martyrs, ils ne sont pas morts,
Ils vivent en nous et peuvent renaître

À chaque fois que les larmes brillent
Sur les joues des enfants maltraités,
À chaque fois qu’on salue la dépouille
Des vertus humaines et de la bonté

Qui nous différencie des animaux ;
On supplie le ciel de lever ses voiles
Nuageux pour montrer les grimauds
Qui osent peindre les roses d’avril

Sur un immense linceul funèbre
Sans puiser dans le chant sublime
La bravoure du mois de novembre
Pour bannir l’impunité des crimes

Et être des gens réellement libres
Dont les âmes flottent dans les airs
Pour éclairer les épaisses ténèbres,
Éveiller les consciences et les cœurs

En répandant l’amour dans la terre
Pour unir les peuples du monde entier
Sans haine, sans croisement de fer
Et loin des caractères altiers.

Dad Allaoua